Bases du chant militaire

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Bases du Chants Militaire


Les fonctions du Chant Militaire

  Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, le Chant Militaire n'est pas un simple divertissement, ou quelque chose de contingent dont on peut se passer sans problème, (ou alors plus rien n'a d'importance dans la vie militaire ...). On peut lire sur les réseaux sociaux que le cœur de métier du soldat est uniquement le combat réel sur le terrain et le reste ne serait qu'insignifiant. Pour ceux qui pensent ainsi, vouloir faire chanter, si possible le mieux possible, des soldats serait en quelque sorte les transformer en "soldats d'opérette". Et donc peu importerait de chanter mal, voire très mal, un chant, pourvu que l'on soit bon sur le terrain. Si l'on suit ce raisonnement, on pourrait dire aussi : peu importe de ne pas savoir marcher au pas, pourvu que l'on soit bon sur le terrain. Ou encore peu importe de ne pas être rasé ni lavé, d'avoir une tenue quelconque, pourvu que l'on soit bon sur le terrain, etc. Certes le combattant taliban réunit un certain nombre de ces critères et il est sans aucun doute un féroce combattant. Mais on voit bien la limite de ce raisonnement.

Bien sûr des combattant d'élite qui se mettraient à chanter comme des basses ou des ténors d'opéra, et former des chœurs lyriques, cela nous interrogerait, car instinctivement cela sonnerait "faux" à nos oreilles, car on devine aisément qu'il faudrait passer tout son temps en vocalises, en répétitions avec piano, en faisant tout le temps attention à ses cordes vocales, plutôt qu'en exercices sur le terrain ! En plus ce serait une faute de goût et style impardonnable. Le militaire qui chante a un style bien à lui !

Mais on constate cependant (et l'histoire du 20e siècle nous l'a appris à nos dépends) que les grandes armées, les troupes d'élite de grands pays chantent bien, et parfois même de façon parfaite. de même qu'elles sont capables de se déplacer dans un ordre serré impeccable.

A l'opposé, quelle idée nous faisons-nous des armées de certains pays lorsque l'on entend notre hymne national "massacré" par leurs musiques militaires à l'occasion d'une visite présidentielle par exemple ?

Le soldat d'élite sait faire, ou au moins essaie de se donner les moyens de faire, toute chose qui lui est demandée à la perfection : ce peut être entretenir son arme, son corps, repasser son linge, cirer ses brodequins, parfaire ses connaissances, marcher au pas à l'exacte cadence demandée, et bien sûr CHANTER !

Voici quelques arguments qui rendent le Chant Militaire essentiel :

- Le chant comme exercice de perfection

Même si l'on n'aime pas chanter (ce qui est très rare chez les Parachutistes), on se doit d'essayer au moins de rendre un résultat propre. cela demande un entrainement régulier, presque une discipline de vie qui commence par l'écoute des nombreux enregistrements qui existent en gardant toutefois toujours un esprit critique dans la mesure où l'on a affaire à des interprétations qui peuvent varier d'une unité à l'autre et qu'il n'existe pas d'enregistrements officiels et réglementaires. Par ailleurs compte tenu du très faible niveau musical en France, de graves fautes de grammaire musicale se sont avec le temps installées dans nos habitudes des chants au point même que cela est perçu par certains comme des "traditions" intouchables ! Cette recherche de la perfection et de la qualité doit être de tous les instants. Et l'on connaît tous des militaires qui connaissent par cœur presque tous les chants, sur plusieurs voix parfois. Preuve que chacun, quelque soit son niveau de départ, peut se parfaire.

- la cohésion

L'un des premiers arguments en faveur d'une pratique assidue du Chant Militaire est son rôle dans la cohésion de la troupe. Très lié à l'ordre serré qui joue aussi ce rôle, le Chant Militaire fait appel à des fondamentaux propre à toute musique : l'écoute de l'autre, l'attaque simultanée de la bonne note et la fin de phrase coupée au "millième de millimètre", le phrasé qui doit être le même pour tous, l'harmonie par le développement de 2,  3, voire 4 voix, l'émotion vécue ensemble au même moment et le sentiment de ne faire qu'un, voire d'être une entité supérieure.

- Le Récit du roman de l’Arme et l'esprit de corps

Le Chant Militaire est aussi très souvent lié à l'histoire du régiment ou de l'Arme. Il en évoque souvent la Geste passée, les moments glorieux et aussi douloureux. Il est pour les jeunes recrues un récit historique et participe de manière très forte à la construction d'un esprit de corps solide. On peut peut-être regretter la tendance à la mode d'actualiser les textes. Transformer "Dakota" ou "Noratlas" en "Transall" et pourquoi pas demain en "A 400M" n'a aucun sens dans les chants historiques. Il y a aussi un "politiquement correct" qui veut que l'on n'appelle plus un Viet un Viet, un fellagah un fellagah, et un Prussien un Prussien. Le Militaire se doit de connaître l'histoire de son unité. Difficile d'en être fier si on n'en connaît rien. 

Par ailleurs on peut aussi regretter le fait qu'aujourd'hui, tout le monde chante les chants de tout le monde. Peut-être est-ce dû à la fin de la conscription et à la professionnalisation de l'Armée qui a en quelque sorte "rebattu les cartes" des personnels ? Mais n'est pas la Légion qui veut ! Ou alors de belles initiatives comme celle de l'excellente Fanfare du 27e BCA (qui a par ailleurs de forts liens avec la Légion) qui peut chanter un chant légionnaire en remplaçant les "nos" par des "vos". Le chant devient alors un bel hommage à la Légion.

Il serait plus productif pour tout le monde de créer de nouveaux chants plutôt que de reprendre éternellement les mêmes chants, certes de grande qualité, en remplaçant simplement un mot par un autre.

- Galvaniser

Le Chant Militaire est capable de cela. L'Histoire regorge d'exemples où un simple chant a suffi à renverser une situation et à remporter une victoire qui paraissait incertaine. Un chant comme la Marseillaise avant de devenir notre hymne a maintes fois durant les guerres révolutionnaires et de l'Empire joué ce rôle de "galvanisateur" des troupes. Et relativement récemment, les Marsouins du 3e RIMa ont chargé et vaincu des rebelles Tchadiens dans les années 70 en chantant "Le Gars Pierre" !

- l’Arme psychologique

Cet aspect du Chant Militaire est incontestable et fait de sa pratique une arme redoutable. Nombre de jeunes français, avant de devenir plus tard militaires, avait été frappés, sous l'occupation, par les soldats allemands défilant au pas cadencé en chantant (et plutôt bien selon les témoignages). De là à penser qu'une armée victorieuse est une armée qui sait chanter, il n'y a qu'un pas. Chose mise en pratique quelques années plus tard, en Algérie. Le futur général Bigeard faisaient chanter ses Paras dans les rues d'Alger pour bien marquer qu'ils occupaient victorieusement l'espace et également pour fortifier et rassurer la population. L'impression de puissance et d'invincibilité d'une troupe qui s'avance en chantant est remarquable. Là intervient également l'élément "qualité du chant". Cette impression de puissance serait anéantie si la troupe chante complètement faux, à contrepas, en "braillant", avec des voix trop aigue ou au contraire trop caverneuse et sans force. Le spectateur, même complètement ignare sur le plan musical, perçoit instinctivement la qualité d'un chant et se fait une idée immédiatement de la qualité de la troupe qu'il a devant lui.

- Le lien avec les Anciens

C'est un lien parfois oublié, mais essentiel dans la vie militaire car les Anciens y jouent un grand rôle. Ils sont souvent les gardiens des traditions, et en particulier du répertoire choral de l'Arme (peut-être pas suffisamment d'ailleurs). Mais pas un repas chez les anciens Parachutistes ou Légionnaires qui ne se terminent par les chants traditionnels. C'est un lien premier avec les jeunes générations de soldats, même s'il existe des modes aussi dans ce domaine. Mais il faut toujours se souvenir que l'Armée Française n'a une pratique séculaire du chant en ordre serré. Et il faut du temps pour qu'un répertoire devienne un monument intemporel en quelque sorte. C'est d'ailleurs à cet objectif que participe ce blog. 

- Le lien avec la population


- Le lien avec la Patrie


- la chanson de métier


- Une fonction commune à toute pratique chorale


Les différents types de chants


- le chant patriotique


- Le chant de tradition de l’unité


- le chant de marche


- le chant de bivouac et veillée


- le chant funèbre et sacré


- le chant de popote


- Les chants anciens et folkloriques


- Les chants étrangers


Le modèle premier du chant militaire : le Chant de Marche


- Donner le départ correctement


- Respecter une cadence


- Respecter le registre de voix


- Prendre le ton correctement


- Respecter la carrure du chant


- Respecter la langue française

* * * * *

- Le problème n° 1 : le contrepas

- Le problème n° 2 : l'avalement des syllabes finales

- Le problème n° 3 : le non respect des carrures

- Le problème n° 4 : le ralentissement continu de la cadence

- Le problème n° 5 : la mauvaise prise de ton

- Les registres de voix

- Quel traitement pour les voix de femmes ?

- le timbre de la voix

- La prise de ton

- La cadence

- la carrure des chants

- Le bon départ des chants

- Intensité et puissance

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